Kit Kat Club Berlin - Club Berlin - Bar Berlin - Boite Berlin - Sortir à Berlin












A ma sortie du club, je comprends le choix du nom de la célèbre barre chocolatée.
Certains se considèrent comme une friandise.
Une fois l'emballage enlevé à l'entrée, ils se laissent déguster par la suite.
Parce que oui, au Kit Kat, il ne faut être ni prude ni pudique. 
On vous le fait comprendre dès le vestiaire.
Avec un dilemme auquel je n'aurais jamais pensé être confronté.
Enlever son fut ou être torse nu, je ne pourrai pas entrer entièrement couvert.
Sans savoir pourquoi, j'enlève le bas. 
Choix que je regretterai quelques heures plus tard.
Lorsque je perdrai cigarettes et billets, faute de poche.

Je jette un oeil dans le miroir qui jouxte le vestiaire
Le style caleçon, chaussettes mérite le coup d'oeil.

L'homme qui embarque mon pantalon apparaît fier comme un prince avec sa couronne.
Son seul apparat se résume à un coquelicot qui trône au sommet de son obélisque.
Son regard fixe et libidineux me rend un brin mal à l'aise.
PiG, qui a bien choisit son lieu d'anniversaire, est plus inspiré et se met torse nu.
On est prêt.

Première surprise en débarquant dans la salle, un affreux personnage s'astique l'engin.
Assis sur son banc, son geste semble inné. 
Similaire à une araignée qui tisse sa toile, il s'exécute avec une obstination remarquable.
Mécanique et redondante, l'action semble vouée à ne jamais s'arrêter.
Passée cette première rencontre, je continue mon chemin et tombe sur une piscine.
Ou plutôt une fosse à V.I.H.
Même la plus chaude des nuits d'été me tiendrait à l'écart de ce marécage.
En sortant, j'aperçois un escalier en colimaçon. 
Je retrouve PiGeon à proximité.
Nous partons découvrir l'étage.
Arrivés en haut, une partouze. 
Ou plutôt un enchevêtrement inextricable de mâles en action.
Horizontal ou façon légo, chacun y trouve son compte.
L'un d'eux interrompt sa gâterie et pose un regard sur moi.
Je descends (vite) les escaliers.

Nous allons profiter des fruits frais et prédécoupés mis à disposition au bar.
Amusé, je me laisse à observer la foule, spectatrice ou protagoniste selon la situation.
Aucune de ces actions ne semblent choquer. 
Cet antre n'est régi par aucune morale.

Je sens de l'agitation sur ma gauche qui me sort de ma contemplation ahurie.
Une cougar en bas résille tend une jambe et vient gratter le mollet de mon collègue.
Je ris mais m'écarte par précaution.

Au milieu de ce spectacle mêlant surprise et amusement, un regard.
Féminin cette fois.
Insistant mais sexy. 
Aguicheur sans être vulgaire. 
Je me laisse tenter.
Elle a prévu la tenue appropriée.
Mon accoutrement fait pointer un inconvénient supplémentaire.
Au milieu de la piste, nous apercevons un lit. 
Un couple y fait vigoureusement l'amour.
Un troisième est occupé à lapper l'anneau du premier.
L'inconvénient s'évanouit.
Nous partons.

De cette soirée je retiendrai une chose.

Draguer en caleçon, c'est possible.


Köpenicker Straße 76
10179 Berlin
Arrêt Heinrich Heine-Str (U8)