jeudi 17 mars 2016

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C’est LE club à Berlin.
Symbole de la vie nocturne berlinoise et internationale.
Prononcez Bairkagne pour avoir l’air cool.
Vous ne trouverez quasiment aucune photo de l'intérieur.
Déjà, pour préserver son aura mystérieuse et intrigante.
Mais surtout car ce qui s'y passe n'est pas fait pour être vu.
Meilleurs DJs, meilleur système de son, meilleur club au monde.
Le club regroupe tous les superlatifs.
Mais pas seulement.
Le Berghain, c'est aussi drogue et décadence.
Ce sont des soirées qui s'étalent sur 72H de suite.
C'est un sous-sol à la réputation extrême.
Connu pour ses soirées «caca » et ses balançoires à fist.
C'est une défonce permanente où aucune règle, aucun tabou, aucune limite ne viendra vous arrêter.

Gonflés à bloc, nous partons donc à l'assaut du monument.
En pleine zone industrielle, nous apercevons la mythique bâtisse.
Des basses puissantes et régulières s'échappent d'épais murs gris et défraichis.
En s'approchant, on distingue des lumières colorées qui jaillissent des vitres ternes et crasseuses.
Abritant jadis une usine électrique, le colossal bloc de béton est réellement impressionnant.

Une queue extrêmement longue nous fait face.
Un marchand de bière ayant senti le bon plan s'est installé en amont.
Un ravitaillement deux fois plus cher qu'à l'accoutumer.
Ce qui ne décourage pas la file d’attente de plus de 2H, qui s'abreuve sans broncher.
Plus nous avançons, plus le nombre de groupes refoulés se fait remarquer de manière inquiétante.
Sven, videur emblématique du lieu, se dresse enfin devant nous.
L’homme au visage recouvert de tatouages nous scrute sans dire un mot.
Il n'en dira finalement qu'un.
Nein.
Index pointé vers la direction de la déception.
Aucune raison ne sera donnée.
On oublie qu'on vient de se les geler deux plombes dans le froid et on s'arrache dans l'indifférence.
Parce que oui, la réputation du Berghain s’est aussi construite sur sa très sévère sélection à l’entrée.

Environ une personne sur deux est autorisée à franchir les portes.
Fatalement, une personne sur deux entend "Nein".
Cette personne, je l’ai été à plusieurs reprises.
Sept fois de suite pour être précis.
Mais jamais désespéré.
Animé par une obstination obsédante, j’ai tenté et retenté.
Lu « le berghain pour les nuls ».
Suivi les multiples conseils des précédents entrants.
Essayé de rentrer avec plusieurs combinaisons possibles.
A deux avec une fille.
A deux avec un mec.
Tout seul.
Habillé en noir, avec capuche, sans capuche...
Rien n’y faisait.

Pendant cinq mois, tel un puceau, je devais avouer honteusement ma virginité du Berghain.
C'était comme aller faire une grille de loto hebdomadaire.
Les chances sont faibles mais on tente quand même avec une certaine excitation.
Pour éviter de moisir chacune de mes soirées, les tentatives s'effectuaient en deuxième partie de nuit.
Je ne disais même plus : "je vais tenter le Berghain".
Mais : "je vais me faire recaler et je vous rejoins".
Jusqu’au jour où ...

Lire la suite Berghain (2/2) : Enfin !

Am Wriezener Bahnhof 1,
10243 Berlin
Arrêt Ostbahnhof
Ven - Dim

Posté le jeudi, mars 17, 2016 par ClemSch

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mercredi 29 juillet 2015

Spreepark Berlin,  parc attraction abandonné Berlin




















On peut l'apercevoir du pont de Warschauer.
Une grande roue, statique.
C'est le symbole du SpreePark, parc d'attractions abandonné depuis plus de 10 ans.
Un dimanche d'Automne, Bubulle nous convainc d'aller s'introduire dans l'endroit.
Parce que oui, défense d'entrée étant donné la vétusté du lieu.
Après avoir longé la clôture, nous trouvons un endroit approprié pour la traverser.
Pas de garde en vue.
Sans savoir que l'entrée se trouve en fait à l'opposé, nous nous enfonçons dans les bois.

Après quelques minutes de marche à se frayer un chemin dans la végétation dense, nous tombons sur un wagon renversé.

Nous apercevons des rails sinueux que ce dernier parcourait jadis inlassablement, absorbés après quelques mètres par un sombre tunnel.
Probablement le trajet d'un ancien train fantôme
Nous nous engouffrons dans le passage obscur non sans un tumulte de bruits dont l'origine reste inconnue.
Peu rassurés, la lumière de nos téléphones éclaire péniblement l'emplacement de nos pas à venir.

A sa sortie, un marais aussi dense qu'épais ressemble à un green prêt à accueillir une partie de golf.
Nous continuons notre chemin ferroviaire tout en croisant les vestiges sinistres des attractions perdues.
Pour une atmosphère de film d'horreur, c'est inégalable.
Un cygne s'enlise inexorablement dans les profondeurs verdâtres d'un étang qui croasse.
Un dinosaure gît au sol aux côtés de ses pairs comme si leur extinction préhistorique venait tout compte fait de se dérouler quelques années auparavant.
Des bateaux de pirates transpercés par la moisissure parviennent à se maintenir à flot mais partir à l'abordage semble dorénavant compromis.

Soudain, un crissement assourdissant nous assaille.
Alors que nous marchons pour identifier la source de ce vacarme, la grande roue, jusque-là masquée par la végétation, dévoile sa terne splendeur.
Relancés par le vent pour quelques tours d'honneur supplémentaires, les rouages de cette gigantesque masse de ferraille s'exécutent dans un supplice hurlant.
Trônant jadis telle une reine au centre de ce parc de gaieté, elle arbore désormais une figure sépulcrale et agonise, mélancolique de ses années de gloire révolues.
Comme elle si reprenait vie l'espace de quelques minutes, elle agite ses cagettes dans un ballet endiablé, rythmé par les heurts saccadés des mécanismes rouillés comme pour protester contre son statut déchu.
Hypnotisés, nous hésitons inconsciemment à accepter l'invitation de cette attraction d'outre-tombe.
La perspective d'une vue imprenable est vite submergée par la vision angoissante d'un arrêt foudroyant et définitif de la cabine suspendue à des câbles décharnés, 30 mètres au dessus du vide.
Arrêt synonyme de panique dans cette cavité menaçant de s'émanciper à tout moment.
La raison l'emporte sur le fantasque.
Nous quittons cet incroyable endroit alors que la grande roue poursuit son chant funeste et implorant.

J'apprendrai plus tard que des guides auto-proclamés profitent de l'occasion pour organiser des visites guidées en petit train plutôt onéreuses.
Je recommande une découverte aventureuse et non planifiée en soirée qui sera sans aucun doute bien plus saisissante et singulière.









Kiehnwerderallee 1-3, 12437, Berlin
Arrêt Plänterwald S8 ou S9.

Posté le mercredi, juillet 29, 2015 par ClemSch

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jeudi 16 avril 2015



Sachsenhausen, camp de concentration berlin, camp de concentration de Sachsenhausen

On ne se rend pas dans un camp de concentration pour le plaisir.
Mais pour comprendre, se souvenir aussi.
C'est à voir dit-on.
Fascination morbide plutôt taboue.
Alors on va voir.
Lorsque nous descendons à la gare d'Oranienburg, notre guide Ryan nous apprend que nous allons emprunter le même chemin que les déportés d'alors.
Déportés qui, contrairement à notre train confortable, étaient transportés dans des wagons à bestiaux.
Sans eau ni nourriture pendant plusieurs jours.
Inutile de vous dire qu'une sélection naturelle avait déjà été effectuée lorsque les SS ouvraient les portes.

Nous arrivons à l'entrée du camp.
"Le travail rend libre" lit-on.
Nous découvrons divers baraquements et sinistres bâtisses dont nous ignorons encore l'utilité.
Les fantômes des corps décharnés y rodent encore.
Des longs murs épais jouxtant les nombreux miradors délimitent ce lieu de mort.
Au milieu, un espace de pendaison.
La victime y est laissée suspendue plusieurs jours.
En évidence, pour que chacun s'imprègne du destin funeste auquel il est condamné.
En plus de l'atmosphère pesante, la météo du jour est terrible.
En dessous des -10°, du vent, de la neige.
Soudain, on s'aperçoit que l'on porte gros manteau, bonnet, gants et chaussures robustes.
Les détenus, eux,  n'avaient que pour seule protection leur tenue usée de prisonnier.
La tête, les mains et les pieds à découvert.
Ils devaient rester debout des heures durant, pendant que leurs bourreaux aéraient le groupe à leur façon.
On oublie donc de se plaindre.
Nous continuons vers une pièce exposant des tenues et objets symboliques du camp.
Des touristes imbéciles prennent la pause devant les uniformes nazis comme ils poseraient à coté de Mickey à Disneyland.

Il est déjà midi et la faim se fait sentir.
On se dit alors que les résidents forcés auraient rêvé de la moitié d'un seul de nos 3 derniers repas.
Plus la visite avance, plus cette mécanique s'installe dans nos esprits.
Davantage encore, lorsque nous découvrons les latrines exiguës qui ne pouvaient être utilisées que 45 minutes par jour pour l'ensemble du groupe.
400 personnes s'y ruaient quotidiennement dans des conditions épouvantables, sans eau chaude ni savon.
On pense au moment où l'on prend de longues douches de 30 minutes.
Chaudes et réconfortantes.
La visite continue son escalade émotionnelle.
Plus nous avançons, plus le degré d'horreur croît lui aussi.
Nous pénétrons dans l'hôpital.
Comprenez salle d'expériences, salle de tortures, salle de supplices.
Les tables d'opération où les patients cobayes se faisaient opérer sans anesthésie nous sont dévoilées.
Des opérations d'un genre bien particulier qui consistent à laisser un morceau de métal rouillé gangrener lentement votre corps pour en observer la déchéance.
On se souvient du moment où on s'affole d'une petite piqûre chez le médecin pour un banal vaccin.
Les débris des fours crématoires et les pièces d'exécution achèvent de nous donner la nausée.
Les impacts de balle marquent d'une trace indélébile les vies prenant fin selon la cadence des tortionnaires.
On retrouve le même souci du détail, le même pragmatisme barbare découvert à la prison de la Stasi
C'est aussi ça la visite d'un camp de la mort.
Ces découvertes assènent une violente claque à notre petit quotidien lisse et gâté.
Où les manques n'en sont pas vraiment.
Seulement des caprices.
Dommage qu'il faille se rappeler de notre passé sanguinaire pour en prendre conscience.


Camp de concentration de Sachsenhausen
Straße der Nationen 22, 16515 Oranienburg
Visites guidées : http://www.partner.viator.com/fr/7936/tours/Berlin/Sachsenhausen-Visite-guidee-pedestre-du-memorial-du-camp-de-concentration/d488-3817CAMP

Posté le jeudi, avril 16, 2015 par ClemSch

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mardi 27 août 2013


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A Berlin, vous ne trouverez pas un seul jour sans un club pour faire la teuf.
Cependant, la plupart des boîtes sont bien meilleures certains soirs pour plusieurs raisons.
Voici donc un petit guide subjectif et non exhaustif selon mes expériences.

Lundi

Cela reste un des jours les plus calmes, la raison évidente étant l'activité passée du week-end.
Pourtant en été, il y a toujours 3 ou 4 clubs qui gardent une salle ouverte.
Le Chalet et sa secret line-up fut souvent une bonne surprise.
Un tarif réduit entre 5 et 7€, le jardin est ouvert et toujours pas mal de monde.
Ensuite, le Club der Visonaere.
La grande terrasse qui donne sur la Spree est toujours attractive et c'est l'endroit parfait pour un début de nuit relax ou pour "chiller" en fin de soirée.

Mardi

Le mardi, c'est le soir des clubs "hype" comme le Weekend et le Cookies.
Ou bien des boîtes en mal de fréquentation comme le MIKZ ou le Lichtpark.
Autant dire une soirée où il est préférable de se reposer, sauf évènement particulier.

Mercredi

Le mercredi, ça commence à devenir vraiment intéressant.
Le Tresor propose un tarif à 5€ pour sa soirée New Faces.
C'est la seule nuit de la semaine hors week-end où ils ouvrent la salle du bas, condition sine qua none pour profiter du club à sa juste valeur.
En été, le Ritter Butzke fait son Wednesday BBQ.
Entrée gratuite avant 23H, 5€ ensuite.
Je conseille juste pour le barbecue qui prend place dans l'espace extérieur
Bonne côte de boeuf grillée, pomme de terre au feu de bois et salade, le tout sur fond d'électro.
Par contre, si le cadre est excellent pour une soirée bouffe, je déconseille si vous prévoyez une nuit violente.
En effet, toutes les salles sont fermées à part le jardin et le club ferme à 3H.
Les autres clubs qui bougent bien le Mercredi : Suicide Circus et Chalet.

Jeudi

Le jeudi, je recommande fortement le Golden Gate et sa soirée underground à 8€.
Même si on peut le trouver un peu glauque, l'ambiance de ce club est vraiment folle.
Une fois de plus, attention au videur.
Par ailleurs, le jeudi permet aux amateurs de Drum 'n' Bass et de Dubstep de trouver leur compte.
Le About Blank propose la soirée Impulse Dubstep tous les jeudi pour 5€.
Tandis que la Cassiopeia offre de l'excellente Drum avec notamment le génial DJ Upzet.

Vendredi

Le vendredi, place aux choses sérieuses.
Si vous voulez tenter le Kit Kat Club, c'est le jour le plus soft car ils proposent des soirées sans dress code donc plus faciles d'accès que les nuits à thèmes du Samedi.
Evitez le Berghain car seul le Panorama Bar est ouvert.
C'est un bon jour pour commencer le week-end crescendo en allant au Renate ou au Ritter Butzke.
Deux excellents clubs au décor génial et aux salles multiples qui diffusent de l'électro dansante et accessible.

Samedi

Là, vous avez le choix.
La nuit la plus active de la semaine.
Chaque club ouvre toutes ses salles et propose sa meilleure programmation.
Difficile de hiérarchiser mais le Kater Holzig et le Sisyphos prennent la tête.
Même si on s'y plaît autant le vendredi et le dimanche, il s'y dégage une atmosphère particulière.
Comme dit plus haut, le samedi est le seul jour où la vraie salle du Berghain est ouverte et où les monstres de DJ tels que Ben Klock et Marcel Dettmann sont à l'affiche.
Le samedi, on s'oriente aussi principalement selon les DJ du soir, seul critère possible pour faire un choix parmi la cinquantaine de soirées à disposition.
Autres clubs à faire : le Suicide Circus, le Stadtbad et le Tresor.

Dimanche

Le dimanche vaut surtout pour les open air en été.
Le Badeschiff et sa piscine dans la Spree est un régulier et une valeur sure.
Les parcs sont aussi le théâtre de petits concerts en plein air ou de boeufs improvisés.
Pour le reste, ce sont des soirées commencées le Samedi comme au Berghain ou au Kater qui finiront le Lundi matin.

Comme vous pouvez le voir, le choix est pléthorique et se diriger vers le club approprié lorsque l'on débarque pour quelques jours n'est pas forcément chose aisée.
Si j'espère que ce guide vous sera utile n'hésitez pas à consulter ResidentAdvisor pour des renseignements complémentaires.
Sur ce, bonne teuf.



Posté le mardi, août 27, 2013 par ClemSch

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lundi 12 août 2013

Marché couvert Kreuzberg, street food berlin, marché berlin














Le jeudi soir, de 17H à 22H.
Le marché couvert de Kreuzberg, qui célèbre spécialités variées et exotiques, vous ouvre ses portes.
Comme TodayChef, la nourriture est de qualité avec un grand nombre de jeunes chefs créatifs.
Une dizaine de pays propose ses produits dépaysants.
Asiatiques, africaines, scandinaves, beaucoup de saveurs sont à découvrir.
Sous la forme de petits stands, on bave devant les plats aux particularités appétissantes.
On vaque donc d'une case à une autre pour déguster les différents mets locaux.
Tout est fraîchement préparé devant vous.
Salé comme sucré, le résultat est très souvent succulent.
Des tables sont mises à dispositions pour savourer vos découvertes tranquillement.
Mais la foule se faisant de plus en plus dense chaque semaine, essayez devenir assez tôt pour bénéficier de places assises.
Dernière précision concernant le prix, ce n'est pas donné (pour Berlin).
Comptez 10€ si vous voulez manger à votre faim en cumulant ces petites portions finement cuisinées.

Markthall 9.
Eisenbahnstrasse 42
Arrêt Schlesisches tor (U1)

Posté le lundi, août 12, 2013 par ClemSch

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